Comment savoir si un texte a été produit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle ? C’est la grande crainte du moment. Voici de quoi rassurer tous ceux qui redoutent que l’iA remplace l’intelligence tout court…
Les premières applications capables de détecter si un texte a été produit via un traitement de texte dopé à l’intelligence artificielle commencent d’apparaitre sur le marché. À l’instar des outils anti-plagiat, ils permettront d’installer quelques gardes fous et d’inciter à un usage éthique et responsable de l’iA.
GPTZero fait partie de cette nouvelle génération d’outils. Toujours en cours de développement, il vise essentiellement ChatGPT, le chatbot viral qui suscite tant de craintes, notamment dans le milieu universitaire.
GPTZero détecte si un texte a été écrit avec ChatGPT
C’est l’histoire de l’arroseur arrosé. GPTZero utilise les mêmes technologies que celles utilisées pour construire ChatGPT. Cela va lui permettre de détecter l’iA. Il utilise de nombreuses variables pour détecter l’utilisation de l’IA.
Le résultat n’est pas fiable à 100 %. Cependant, l’outil fonctionne plutôt bien, particulièrement pour des textes écrits entièrement à l’aide de ChatGPT.
Cette fonction est intéressante et va devenir de plus en plus cruciale. Elle peut aider à identifier les textes générés par des robots et à distinguer les textes rédigés par des êtres humains. Cela peut être utile dans de nombreux contextes, tels que la détection de faux commentaires sur les réseaux sociaux, la lutte contre les fausses nouvelles ou encore la désinformation en ligne pour n’en citer que quelques-uns.
Comment GPTZero s’y prend-il pour savoir si un texte a été écrit avec l’IA ?
Pour déterminer si un texte est écrit à l’aide d’un bot comme ChatGPT, GPTZero utilise en gros deux indicateurs : « perplexité » et « éclatement ».
La perplexité mesure la complexité du texte ; si GPTZero est perplexe face au texte, celui-ci est très complexe et il est plus probable qu’il ait été écrit par un humain. En revanche, si le texte est plus familier, plus évident, au robot de GPTZero (qui rappelons-le a été entraîné avec les mêmes données que ChatGPT), sa complexité est faible et l’outil estime alors probable que le texte ait été généré par l’IA.
L’éclatement compare pour sa part les variations des phrases. Les humains ont tendance à écrire avec plus de spontanéité. Contrairement aux machines parfaites, nous écrivons avec des phrases plus longues ou complexes et des phrases plus courtes. Les phrases de l’IA ont tendance à être plus uniformes.
Comment fonctionne GPTZero ?
L’utilisation de cette arme antibots est assez simple. Vous avez un cadre sur le site de l’application dans lequel copier-coller le texte que vous souhaitez vérifier. Vous pouvez aussi opter pour télécharger un document Word ou PDF. le nombre de caractères est limité à 5 000. Il ne reste plus qu’à lancer l’analyse d’un clic.
GPTZero vous donne des pourcentages et des scores de « perplexité » et « d’éclatement » en pointant les phrases ou les passages les plus douteux.
Le créateur de GPTZero a 22 ans ! Edward Tian est étudiant à l’université de Princeton. Il se défend d’avoir construit un outil pour empêcher l’utilisation des technologies iA. Son idée est de participer à un usage responsable en créant des garde-fous. À suivre.